(fable*)
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper…
L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant…
L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien…
La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir. (*auteur anonyme)
Si la même grenouille avait été plongée directement dans une eau trop chaude, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt hors de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps peut de réaction et d’opposition, et aucune révolte.
Si nous regardons ce qui se passe dans notre entreprise depuis quelques années, nous observons que nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons peu ou prou.
Des tas de choses que nous n’aurions pas acceptées il y a quelques années, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des salariés.
Au nom de la mondialisation, de l’adaptation aux marchés, les modifications des conditions de vie au travail se multiplient dans l’indifférence presque générale
Ces conditions instaurées progressivement, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement les salariés à accepter une ambiance de vie au travail plus contraignante.
L’articulation autour de pseudo « valeurs communes » ne fait qu’illustrer les tentatives de notre direction de persuader le salariat du bien fondé d’une stratégie uniquement destinée à assurer le profit et satisfaire les actionnaires au détriment parfois d’une juste rémunération de la force de travail des salariés.
Sachons nous interroger sur nos conditions de vie au travail et sur la politique de gestion des ressources humaines qu’à « l’aubaine » de la crise internationale, l’entreprise a instaurée :
- Le déni de la législation ;
Combien de conflits ont dû t-ils se régler devant les tribunaux simplement parce que l’entreprise se pensait en dessus des lois (temps d’habillage, intéressement, règlement intérieur, etc…) ?
- L’absence de véritable projet d’entreprise sur le long terme.
Depuis le projet avorté « CAT 2012 » et la crise économique, Caterpillar France a été dans l’incapacité de proposer un projet alternatif permettant réellement de reprendre espoir en la pérennité du site et de nos emplois. L’activité est encore gérée à la petite semaine, à grand renfort de chômage partiel sans véritable planification. Les possibilités de chômage étant tellement confortable…
- Une gestion des ressources humaines a repenser.
La gestion du licenciement économique plus que désastreuse, l’incapacité de nos dirigeants à communiquer durant la période témoignent au mieux d’une certaine incompétence, au pire d’une forme de mépris pour les salariés. Et que penser de la recherche de la compétitivité de l’efficacité de l’entreprise uniquement basée par l’instauration des différents pointages, de la pause devenue imposée à coup de sirène, du flicage des fumeurs et de la flexibilité des horaires.
D’autres voies s’imposeraient basées sur : La recherche d’une reprise de confiance. Une priorité à la reconnaissance du professionnalisme, plutôt que la superposition des différentes stratégies d’entreprise toutes imposées sans réelle adaptation à l’entreprise et son personnel.
Que penser d’une entreprise qui « fait chauffer la marmite » avec pour seule illusion, la volonté d’asservir un peu plus, chaque jour ses salariés ? Les femmes et les hommes qui ont fait cette entreprise seront-ils longtemps disposés à perdre toute identité et toute dignité en franchissant l’enceinte des murs de Caterpillar ?
Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard !
Section Syndicale CFDT - Avril 2010
Oui mais c'est quoi le coup de patte salutaire qu'il faut donné ?
RépondreSupprimerOn se fait marché sur la gueule toute le journée, ont perd des acquis petit à petit, on nous prend pour des cons !!
Vous ! les syndicats, tous confondus ,appelé une bonne fois pour toute à faire une bonne GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE pour les faire plier un peut ! Pour se faire entendre !
Les grenouilles peuvent sauter très haut quand elles veulent !
SLT TOUT A FAIT D ACCORD C EST CE QUE JE SUBIT TS LES JOURS ET VS PROPOSER QUOI POUR RENVERSER LA MARMITE EMPOISONNER
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