217 suppressions de fonctions.
La deuxième réunion du 16 mars
consacrée aux 217 suppressions de fonctions a été annulée par la direction,
nous ne connaissons pas exactement les motifs de se report. Sauf rebondissement,
la prochaine séance est prévue ce vendredi 22 mars. Où en sommes-nous après la
première réunion ?
En préambule la CFDT a
fait les demandes suivantes :
Communication précise des effectifs par services
respectifs, des emplois d’indirects et de suppression d’équivalent de fonctions
prévus.
Connaissance de l’organisation du travail après ces
suppressions de postes, les taches et charges de travail supprimées ou
transférés et/ou la sous-traitance éventuelle de ces activités.
Compte rendu des premières discussions
L’entreprise dans le cadre de ce plan de réduction
d’effectif serait favorable à un accord de méthode, elle a un objectif : aller
au plus vite. L’entreprise semble vouloir brûler les étapes avec une possibilité
de passage en CE dès la mi-avril, pour
un plan d’incitation aux départs avec présentation des livres 1 et 2, l’ouverture d’un point infos conseils pour les
personnes intéressées par les mesures d’incitation aux départs. Le livre 1 étant la justification économique de
l’entreprise de son plan de réduction d’effectif. Le livre 2 traitant du volet
sociale résultant de ce plan.
Les pistes évoquées par la direction portent
principalement sur les catégories d’indirects
Elle propose un plan d’incitation au départ ouvert,
quelque soit l’âge en échange d’un projet professionnel.
Un plan de départ anticipé des seniors avec comme base
de départ, le maintient à hauteur de 70% de leur rémunération et le paiement
des charges sociales pour les emmener à l’échéance de leur droit à retraite
complète.
Dans cette hypothèse, ce ne serait pas uniquement l’âge
des personnes qui serait déterminant, mais les trimestres manquants. Une somme
dédiée à ce plan serait disponible. Une entreprise intermédiaire serait
mandatée pour le transfert de ces employés en attente de prise effective de
retraite. La réussite de cette mesure très coûteuse, dépend de l’enveloppe
budgétaire disponible, l’entreprise devrait communiquer à ce sujet lors de la
réunion du 22 mars.
Ces mesures ne concernent que les indirects, mais
l’entreprise n’écarte pas la possibilité d’ouverture de ces mesures
d’incitation de départs aux catégories directs, avec comme objectif de créer
des disponibilités de places pour proposer ou imposer aux indirects les postes directs
libérés. Dans cette hypothèse, l’entreprise a demandé l’avis des organisations
syndicales. Les organisations CGT, FO et
CFTC sont favorables à l’extension de l’ensemble de ces mesures aux employés
directs.
La CFDT émet quelques réserves sur ce sujet, nous
distinguons plusieurs possibilités.
La première, ouverte à l’ensemble du personnel, est
issue de nos revendications NAO 2013. Elle concerne les personnes ayant ou
allant atteindre l’âge et les conditions d’un départ plein en retraite, sans
que l’entreprise puisse exiger leur départ. Nous proposons une mesure
exceptionnelle sur une période limitée d’une augmentation incitative de leur
prime de départ à la retraite, avec le versement de 4 mois supplémentaires,
cette mesure est, pour la CFDT à déconnecter des autres mesures.
Concernant le plan de départ anticipé des indirects en
retraite, et celui d’incitation au départ en échange d’un projet professionnel,
nous sommes favorables à cette mesure. Quant à l’extension aux employés directs
de ces deux mesures, la CFDT conditionne son avis positif aux mesures qui vont
être appliquées aux indirects qui seront dirigés vers ces postes devenus vacants.
Position de la CFDT, au niveau de ces premières
discussions.
Nous avons un impératif : nous refusons de nous
cantonner aux seules mesures d’incitations financières, nous voulons aussi
aborder les conséquences des suppressions de postes visées dans la future organisation
du travail. Nous voulons connaître les nouvelles organisations et contraintes,
que va engendrer ces suppressions de postes, sans oublier les risques
potentiels de désorganisation pour la société, mais aussi en prévention des risques
potentiels de stress au travail, dû à d’éventuelles surcharges qu’induiront les
nouvelles organisations.
La direction pense être en mesure d’aborder cet aspect
des discussions d’ici trois semaines.
La direction a aussi commencé à communiquer sur des
critères sociaux qui pourraient être utilisés pour la détermination des
employés qui seraient contraints par l’entreprise à une mutation sur un poste
direct. Les deux premiers critères évoqués par la direction, sont les
restrictions médicales et l’âge des intéressés, la direction poursuivra
l’évocation d’autres critères à la prochaine réunion. La CFDT
a aussi rebondie sur une hypothèse avancée par Monsieur LEPINE qui parlait de
possibilités pour ces indirects déplacés en secteurs productifs, d’un retour
sur leurs fonctions de départ en cas de reprise d’activité. Nous avions signifié à Monsieur LEPINE que
nous ne pouvions nous satisfaire de promesses. Nous avons donc proposé que
ces transferts de fonction d’indirects à directs soient encadrés par un avenant
au contrat de travail, avec dans une période maximale de trois années, pour une
possibilité de retour dans une fonction similaire. Nous complétons cette
proposition avec une possibilité pour ceux qui accepteraient un changement sans
garantie de retour, d’une prime de transfert équivalente à 6 mois de salaire.
Les autres inquiétudes de la CFDT
Notre dernière demande qui a clôturée cette réunion, a
concernée les problématiques induites par les changements de niveau de
coefficients, lors des mutations de fonctions et de positionnement dans les
grilles de salaires, position déterminante pour l’obtention d’augmentations de
mérite. Nous sommes défavorables à une baisse de classification des personnes concernées
et à l’utilisation de ce personnel sur des emplois trop éloignés des
qualifications des derniers postes occupés. Nous voulons aussi aborder le
problème épineux des attributions des augmentations de mérite qui pourraient,
pour ce personnel déplacés être un lointain souvenir. Nous avons aussi à ce
stade des discussions, des inquiétudes concernant le personnel direct. Il
serait en effet préjudiciable que ces transferts d’indirects induisent un effet
en cascade, aboutissant à de multiples changements injustes et mal acceptés
dans l’organisation des secteurs productifs.
Nos premières conclusions
La CFDT regrette le manque d’anticipation de ces
problématiques structurelles évoquées par l’entreprise, et sa volonté d’avancer
sur la mise en place de ce plan au pas de charge. Nous n’apprécions pas du tout
la méthode, nous ne pouvons cependant rester uniquement critique, nous voulons
peser sur ces décisions, nous avons donc choisi d’afficher nos positions, nos inquiétudes
et nos impératifs. L’entreprise et son Directeur ont déclaré être favorables à
une solution issue de discussions avec les organisations syndicales, pour une
issue évitant les départs contraints, engagements d’ailleurs pris par Monsieur
LEPINE, en réunion du CHSCT du 18 mars.
Pour la CFDT, cette volonté affichée doit être suivie
de faits et d’engagements concrets, la CFDT réaffirme ces premières demandes
avec comme impératifs :
La mise à disposition d’un budget conséquent pour
l’incitation au départ des seniors indirects. Des efforts financiers limités
dans le temps mais incitatifs pour l’ensemble du personnel, atteignant ses
droits pleins à la retraite. Des garanties
fermes en matière de retour sur une période maximale de trois années sur
des fonctions similaires. Une prime conséquente pour ceux acceptant une
mutation sans garanties de retour. Pour les personnes déplacées, des garanties
en matière de coefficient et d’accès aux augmentations de mérite. Une gestion
de cette restructuration qui limite les incidences négatives de ce plan sur les
secteurs productif.
Pour touts
renseignements complémentaires vous pouvez nous contacter sur l’adresse
Mel cfdt.cater@yahoo.fr
Vous pouvez aussi nous rejoindre au sein de notre section syndicale, toute
bonne volonté serra la bien venue. La CFDT comme les autres organisations
syndicales Françaises, peinent a trouvé
des sympathisants ou militants. La situation actuelle requière plus que
jamais une prise de conscience des salariés du monde du travail, de la nécessitée
de s’intéresser et de participer à la vie syndicale au sein des
entreprises.
Section syndicale CFDT mars 2013
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