La réplique de 2009
Caterpillar
2009 : secousse de forte magnitude. Un plan social PSE (plan de sauvegarde
de l’emploi) secoue l’entreprise, les dégâts sont considérables. Caterpillar
2013 : avec l’annonce d’une nouvelle suppression de 217 postes sur la base
d’un effectif CDI similaire à celui de sortie du PSE, l’entreprise provoque une réplique qui ébranle de nouveau la confiance des salariés
dans leur entreprise.
Réunion du 22 mars
CFSAS,
nous refait le coup des « discussions informelles » avant de proposer
les mesures de mise en place du dispositif des suppressions de postes.
Ceci
est une manière déguisée de tenter d’éviter une procédure de licenciement
économique plus contraignante qu’un accord de méthode qui permet, lui, de
déroger aux exigences de la procédure que les organisations syndicales avaient
imposées en 2009.
Voici
l’état des propositions de la direction :
Conditions des
mobilités et de départs des seniors
L’entreprise
veut contrôler ces mobilités et départs en retraite en les limitant par
fonction ciblée. Ne pourrait prétendre à une possibilité de départ, que le
personnel indirect CDI en activité et ayant une fonction listée par
l’entreprise. Une autre personne
indirecte pourrait prétendre à un départ si celle-ci peut être remplacée à son
poste par l’employé dont le poste est menacé. Les possibilités de départ pour
des emplois de directs ne seraient possibles que par substitution de poste ce
qui sous entend la mutation possible sous la base du volontariat d’une personne
indirecte sur son poste ou un poste équivalent.
Voici
les différents volets de ces propositions :
La « mobilité externe »
L’entreprise
a choisie cette concertation avec les
organisations syndicale pour préparer le personnel à la recherche de projet
pouvant déboucher sur une mobilité externe.
Le personnel potentiellement concerné par cette mesure doit répondre aux
règles générales expliquées ci-dessus et présenter un projet réaliste pouvant
comprendre, un emploi en CDI, un CDD de plus de six mois, une formation de
reconversion ou un projet de création d’entreprise.
Les
incitations financières de « mobilité externe »
Elles
pourraient comprendre, l’indemnité conventionnelle de licenciement, plus 7 mois
de salaire (salaire de base, prime
d’ancienneté et d’horaire. Ces 7 mois de salaire brut seraient soumis à des
cotisations réduites 8% se limitant à
CSG RDS. Des aides additionnelles
seraient possibles pour la formation où la création d’entreprise.
La « mobilité
interne définitive »
Serait
concerné par cette mobilité le personnel s’étant déclaré volontaire pour aller
sur un poste direct. Cette mobilité ne serrait pas possible en cas de
restrictions médicales et d’échec d’un cursus de formation. Les nouvelles
affectations ne pourraient être inférieures de deux coefficients.
L’intéressé devra accepter d’être
rétrogradé et garderait son salaire de base. La CFDT avait demandé la
limitation à la baisse d’un coefficient
du poste et d’une clause de maintien d’attribution d’augmentations de mérite en
cas de dépassement de la nouvelle grille
salariale.
Mesures incitatives à «la mobilité interne
définitive ».
La
CFDT avait revendiqué pour cette mobilité une prime de 6 mois de salaire, les
propositions de la direction vont de 0 à 3 mois. La CFDT avait aussi
revendiquée une possibilité de mobilité interne avec garantie de retour sous
trois années sur un poste équivalent. Cette demande était assortie d’un
maintient du coefficient et de l’accessibilité aux augmentations de mérite.
Cette proposition n’a pas été retenue par la direction ni partagée par les autres OS !
Les mesures d’âge
Les
mesures d’âge ne seraient pas accessibles à l’ensemble du personnel.
Pour
les personnes déjà éligibles pour un départ en retraite, la CFDT revendiquait
une majoration de 4 mois de la prime de départ en retraite. La direction
propose d’aller dans ce sens en majorant cette prime pour le personnel concerné
atteignant ses droits courant 2013.
Nous
ne connaissons pas le niveau de cette majoration et nous rappelons que cette
proposition CFDT se voulait constructive pour limiter les départs contraints,
et justes en étant accessible à l’ensemble du personnel.
Les mesures de
portage.
La CFDT était pessimiste sur la volonté de la
direction de mettre les moyens financiers pour ces mesures. Notre analyse
semble se préciser avec une notion de portage se limitant à un nombre maxi de
mois non communiqué et un paiement se limitant pendant la période de portage à
70% du salaire net. La prime de départ en retraite serait dans ce cas utilisée
pour réduire cette perte de salaire, pour faire simple la direction ferait mois
par mois une avance sur cette prime. Cette possibilité serait ouverte pour des
départs pouvant atteindre fin 2014. L’ensemble des organisations syndicales a
souligné la faiblesse de ces mesures. Nous sommes dans l’attente de précisions
concernant la poursuite de la participation aux mutuelles de la prise en compte
dans ces 70% des différentes primes ICP, ancienneté, horaire, gratification, et
participation possible aux activités du CE.
Plan social déguisé et au rabais ?
Manifestement, la direction veut
« faire son marché » et choisir qui sera viré.
Une réunion de CE est prévue ce
mercredi 27 mars où nous devrions commencer à avoir des éléments quant aux
postes concernés. Pour l’instant nous restons inquiets sur les réelles intentions
de la direction. Nous craignons une instrumentalisation d’une procédure
visant à créer doutes et craintes pour inciter un personnel ciblé à la
recherche d’une solution à l’extérieur ou une rétrogradation sur des postes de
productions. La volonté affichée de ne pas procéder à des départs contraints
serait soumise à la réussite de ces incitations, limitées dans le temps et
rattachées au souvenir encore très présent du PSE de 2009
Section syndicale
CFDT mars 2013
Adresse Mel pour prise de contact : cfdt.cater@yahoo.fr
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